avant, j’avais des principes, maintenant j’ai des enfants !

AVANT J’AVAIS DES PRINCIPES, MAINTENANT J’AI DES ENFANTS

Cette phrase m’a longtemps fait rire… et aussi réfléchir.
En effet, qui parmi nous ne connait pas une personne – qui n’a pas d’enfants – et qui sait parfaitement comment gérer tous vos problèmes de parents ?
C’est vrai, c’est beaucoup plus facile d’éduquer des enfants quand on n’en n’a pas 😉
Mais lorsque l’on devient parent, la réalité nous rattrape : « j’avais dit jamais de tétine, mais je n’en peux plus de ses pleurs incessants, j’ai craqué » ou encore « il ne mangera jamais de bonbons – surtout avant les repas – » et on cède parce qu’on est épuisé… ça vous parle ? A moi aussi. Avec 4 enfants, un métier prenant et une entreprise à faire tourner et un mari malade, j’ai LARGEMENT eu l’occasion de revenir sur mes principes.
Et pas uniquement lors de la petite enfance : toute leur adolescence fut pour moi un apprentissage du « lâcher-prise »…

ALORS ON CULPABILISE ?

Oui… mais NON. Pas de culpabilité ici s’il vous plait ; C’est vrai, c’est tellement facile de se dire « mais pourquoi n’ai je pas tenu ? Pourquoi ai-je cédé sur cela… » APRES. Par exemple quand mes amis sans enfant me font une remarque. Ou quand je me compare à mes amis qui s’en sortent si bien. Ou pire, quand je vais regarder les tutos ou les vidéos de ces « mères parfaites » sur internet.
La culpabilité, c’est une émotion importante : elle nous apprend à faire la différence entre le bien et le mal, à nous excuser, à modifier un comportement inopportun (bref à savoir que nous ne sommes pas des psychopathes). Mais elle est censée quand il y a une erreur, une faute. Or quand on cède, quand on change ses principes, est-ce une erreur ? Parfois en effet ça peut l’être. Mais généralement on le fait pour DE BONNES RAISONS. Les raisons que l’on a du mal à retrouver après coup : nous étions EPUISEES, prises par d’autres problèmes plus importants, à bout. Il se passait quelque chose à ce moment là qui nous a fait lâcher. Ou même nous avons observé les résultats de notre capacité à « ne pas lâcher » sur nos enfants, et les résultats ne nous ont pas plu.
Peut-on s’en vouloir de cela ? Clairement non à mon sens. Pourquoi ?

PARCE QUE NOUS SOMMES DES ÊTRES HUMAINS AVANT TOUT !

Et que le principe de l’être humain, c’est de ne pas être un robot : j’appuie sur un bouton, et il fait toujours pareil le robot. Les enfants c’est différent. Et nous aussi c’est différent. Et c’est ce qui nous rend attachants, sensibles, doux et parfois énervés voire même violents. Parce qu’aucun jour ne ressemble à l’autre, parce qu’aucune situation n’est comparable exactement à la précédente. Alors nous faisons de notre mieux. Et parfois notre mieux, c’est pas grand chose. Mais on est là. Et on continue. A vivre, à avancer ou tenter d’avancer. Et à faire avancer nos enfants. Même avec nos bêtises, erreurs ou lâcher-prises. Et ça c’est déjà ENORME;

LES ERREURS, ÇA CONSTRUIT UNE FAMILLE.

Parce qu’il ne faut pas l’oublier : si nous étions comme des robots, alors le monde serait bien triste et bien prévisible; Je ne dis pas que le monde est particulièrement joyeux en ce moment, mais nous, nous sommes toutes ces petites gouttes d’eau, toutes ces petites bulles qui le rendons plus vivants, plus humain. Et que l’humanité ne peut progresser que par « essai / erreur ». C’est d’ailleurs comme cela que les enfants apprennent : en testant un truc, en se trompant et en recommençant.
Et ce « petit truc en plus » qui fait que notre famille n’est pas celle du voisin, ni comparable à aucune autre… c’est sans doute autant du à ce que nous réunissons comme parents qu’à ce qui n’est pas conforme à nos principes d’avant.

APPRENONS À LÂCHER NOS PRINCIPES…

Donc parfois il est bon de lâcher prise… et de s’adapter à nos enfants, à nous, à notre état. Pour ne pas baisser les bras et continuer à avancer !
PS : les principes que j’ai lâchés depuis 23 ans que je suis maman :
les fessées et les punitions ; la tétine ; les repas toujours faits maison et bio ; les « jamais de bonbons ou de boissons sucrées »… mais aussi les idées culturelles, économiques, religieux et politiques de mes enfants, leurs choix d’études, leur choix de vie.
Ceux sur lesquels j’ai tâché de tenir : le respect de chacun, la gentillesse, le cadre avec des « non négociables et des négociables et des libres », les repas partagés, les vacances partagées, la culture partagée… et sans doute bien d’autres encore.
Et vous, sur quoi avez vous lâché et sur quoi avez vous tenu ?

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