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Quand les assistantes maternelles n’arrivent pas à trouver cet équilibre vie familiale vie professionnelle… ou l’envers du décor.

C’est le paradoxe : on choisit d’être assistante maternelle pour pouvoir exercer de chez soi, pouvoir – souvent – s’occuper de ses propres enfants… et au final… c’est l’une des plus grosses difficultés auxquelles sont confrontées les ass. Mat : travailler de chez soi…

En effet, dans mes séances d’analyse de pratiques, reviennent souvent ces éléments :

  • Mon mari en a assez de rentrer du travail et d’arriver dans un environnement bruyant et avec des jeux partout
  • Mes enfants ne supportent plus de devoir partager leur chambre… en particulier pendant les vacances ou quand ils sont malades… c’est compliqué d’y faire dormir les plus petits pour leur sieste
  • Impossible d’avoir des rendez-vous médicaux ou paramédicaux pour mes propres enfants : les médecins ou autres professions ne reçoivent plus tard le soir ni le samedi, et je ne peux pas y emmener les enfants que je garde…
  • Mes enfants sont jaloux du temps et de l’attention que je porte aux enfants gardés

Bref tout n’est pas rose dans l’équilibre vie familiale / vie professionnelle.

Alors comment faire face ?

Le premier élément est préventif : le projet de s’installer comme assistante maternelle impacte toute la famille ; je vous invite donc à en parler AVANT avec votre conjoint, en indiquant bien les points positifs et les points négatifs. Que vous puissiez décider en toute connaissance de cause… et surtout avec un aval sur lequel vous pourrez vous appuyer ensuite si votre conjoint commence à rouspéter. Selon l’âge des enfants, vous pouvez leur demander ce qu’ils en pensent, surtout si vous comptez utiliser leur chambre pour la sieste, mais attention : ce n’est pas aux enfants de prendre des décisions de parents. Leur avis ne peut être que « consultatif ». Et face à leurs inquiétudes, vous pourrez réfléchir et leur dire comment vous allez agir. Cela devrait les rassurer.

La fatigue de votre conjoint ou conjointe : il est naturel que le soir, lorsque l’on rentre du travail, on ait envie de retrouver un « petit nid douillet » à la maison. Peut être qu’il est possible, selon votre configuration de logement, de rassembler les enfants dans une pièce (salle de jeux par exemple ou, si vous avez un grand logement, salle à manger) pour faire des activités calmes… et qui laissent de l’espace et du calme à ceux qui rentrent. Si ce n’est pas possible, un placard ou une malle dédiée au matériel de travail peut convenir : avant que votre conjoint n’arrive, vous pouvez vous faire aider par les enfants pour presque tout ranger, et ne laisser sorti qu’un seul jeu par enfant ou un jeu collectif… histoire d’avoir un logement accueillant. Pour autant, si votre conjoint rentre et qu’il y a encore des enfants chez vous… c’est que vos horaires dépassent les siens… donc peut être que vous pouvez aussi lui suggérer de s’enfermer dans la cuisine pour vous préparer un succulent repas… pendant que vous terminez de travailler. 

Un petit truc qui s’est généralisé grâce au Covid, c’est aussi d’accueillir les parents dans l’entrée ou si vous n’en n’avez pas, dans un espace réduit et délimité, afin qu’en arrivant pour aller chercher leurs enfants, ils n’envahissent pas tout votre domicile… ce qui peut à juste titre être perçu comme ingérant par votre conjoint. 

Vos enfants : je n’ai pas de recette miracle à vous proposer pour vos enfants. Sauf celle d’écouter leurs récriminations et leurs émotions (colère, tristesse, jalousie…) avec beaucoup de sérieux… et de silence (le premier principe de l’écoute… c’est de se taire… dit comme ça, cela semble évident, mais observez-vous dans la réalité : je prends le pari que vous parlez très très vite au lieu d’écouter.). puis quand vous parlerez, parlez pour comprendre et non pour convaincre : vérifier que vous avez bien compris ce qu’ils ont dit, quel est leur problème, ce qui leur pèse le plus. Laissez-les reparler si nécessaire. Quand les choses sont bien claires, ils devraient déjà être un peu apaisés. Proposez-leur alors de réfléchir à des solutions alternatives. Surtout ne dîtes pas « non » à tout… et tâchez de garder un maximum de leurs idées, même si elles vous semblent farfelues. Ils seront heureux de voir qu’ils sont pris en considération.

Et enfin… parfois tout cela n’est pas suffisant ; Il est alors important d’oser reposer la question : est ce que ce métier est le plus adapté à ma famille et à moi ? Est-ce que je pourrai changer mes horaires de garde avec les nouveaux contrats ? Est-ce qu’il ne serait pas plus simple finalement d’aller travailler dans une structure extérieure, comme une MAM ou une crèche ?

Parce qu’entre choisir de conserver un métier qu’on adore et une famille qu’on adore aussi… ce n’est jamais simple… et cela nécessite souvent des sacrifices…

Et puis vous pouvez aussi me contacter et nous pourrons faire ensemble le chemin vers plus de bien-être pour tout le monde…

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